Le 30 novembre prochain, les Ministres de la Justice des 27 pays de l’UE
vont signer, avec le gouvernement US, un accord sur la sécurité qui
autorisera l’accès aux autorités américaines des données bancaires de
chaque citoyen européen. Au bas mot, 500 millions de personnes sont
concernés.
La raison de cet accord est comme toujours la lutte contre le terrorisme.
C’est Mme Anna Cécilia Malmström, la ministre suédoise des Affaires
européennes, qui a a présenté ce projet de coopération internationale au
nom de la Suède. Ce pays assure jusqu’au 31 décembre 2009, la présidence
tournante du Conseil de l’Union Européenne.
Le fait le plus incroyable est qu’aucun grand média français n’en parle.
Il s’agit là pourtant à la fois d’une perte de souveraineté incontestable
et d’une restriction des libertés publiques. Seul Peter Shaar, le
directeur de la CNIL allemande, a officiellement protesté contre la
signature d’un tel accord.
Selon l’hebdomadaire allemand Der Spiegel, l’accord sera signé la veille
de l’entrée en vigueur du Traité de Lisbonne (le 1er décembre 2009), afin
d’empêcher le Parlement Européen, dont les pouvoirs seront alors élargis,
de pouvoir donner son avis.